La destruction de monuments
La Pologne est le seul pays de l'Union Européenne où les décrets de Staline de 1944 et des années ultérieures restent en vigueur. La loi sur la reprivatisation n'a pas été adoptée. Un élément primordial de l'identité polonaise continue à être détruit. Nous présentons des exemples de manoirs et de palais détruits après la Seconde Guerre Mondiale.
En 1939, il y avait presque 20 000 manoirs et palais en Pologne. 4 000 d'entre eux, situés sur les anciennes terres de l'est, ont été séparés du pays par les nouvelles frontières.
En 2014 dans le régistre des monuments de l'Institut National du Patrimoine (NID) : 4 823.
Sur « les terres occidentales — récupérées » : 1 823. L'héritage de la noblesse terrienne polonaise — manoirs, palais : 3 000.
150 manoirs et palais en Pologne ont gardé leurs valeurs architecturales et historiques originales, ce qui constitue moins de 1 % de l’état de 1939.
En Pologne, pas une seule résidence possédant une infrastructure complexe n'a survécu à l'époque communiste (PRL — République Populaire de Pologne). Il n'existe aucun centre de recherche ou de documentation à propos de la noblesse terrienne, de ses résidences et de ses coutumes.
La grandeur d'une nation se mesure par le souci qu'elle porte à la protection des monuments du passé, enracinés dans sa terre, typiques d'un lieu et d'une société donnés. Les résidences et la culture de la noblesse terrienne restent un des traits les plus caractéristiques de l'identité polonaise. Les détruire, c'est couper nos racines.
En Pologne, il n'y a pas un seul centre (musée de la noblesse terrienne) qui archiverait des documents liés à l'histore de la noblesse terrienne, à leurs résidences ainsi qu'à leurs coutumes. Il n'existe aucune entité spécialisée possédant une bibliothèque qui mènerait des recherches sur l'histoire de la noblesse terrienne et qui organiserait des projets éducatifs.
[Maciej Rydel, Destruction des monuments de la culture de la noblesse terrienne, de 1945 à 2015, Varsovie 2015]