L’Europe en famille
La noblesse terrienne polonaise au vingtième siècle
Le pique-nique en Mai à Kresk dans la propriété de Zygmunt Ścibor-Marchocki
Ci-dessus : Le pique-nique en Mai à Kresk dans la propriété de Zygmunt Ścibor-Marchocki, vers 1903. Les familles Tyzenhauz et Ścibor-Marchocki.

Style de vie et chasse

La vie sociale était inscrite dans la culture de la noblesse terrienne, et tous étaient depuis la plus petite enfance sollicités par un entourage nombreux, apprenant la courtoisie et l’art de la conversation. On entretenait des contacts réguliers avec les manoirs des environs, on accueillait également les intellectuels locaux ainsi que les fonctionnaires, les officiers basés à proximité des unités militaires et les représentants du clergé. On s’entretenait à propos de l’économie, des dernières nouvelles en politique, on jouait aux cartes, surtout au bridge, on jouait du piano, on effectuait des excursions à cheval, on pratiquait le sport, on se promenait à travers le parc, et pendant la période estivale, on organisait des pique-niques. Au moment du carnaval, on organisait volontiers des bals ou des soirées dansantes. On célébrait en particuliers les fêtes ainsi que toutes les cérémonies familiales comme les noces, les baptêmes ou les enterrements. Les fêtes de Noël et de Pâques étaient célébrées de façon très solennelle et rassemblaient de nombreux invités. On attachait beaucoup d’importance à la gastronomie. On célébrait les repas, ils duraient longtemps et se composaient de nombreux plats. De nombreux manoirs entretenaient un livre des invités ou ceux-ci s’inscrivaient pendant leur séjour, pour féliciter l’hospitalité et l’atmosphère de la résidence.

La chasse était décidément le loisir préféré des hommes. La possession de terrains de chasse et une tradition séculaire favorisaient ce passe-temps. Tous les hommes savaient se servir d’une arme à feu et connaissaient les règles de ce sport. Les histoires de chasse constituaient un élément inhérent à toutes les rencontres mondaines.