L’Europe en famille
La politique envers les propriétaires terriens
Cérémonie d'ouverture de l'école primaire à Krasnobród
Ci-dessus : Cérémonie d’ouverture de l’école primaire à Krasnobród dont la construction fut soutenue par le sénateur Kazimierz Fudakowski, 1934. Au premier plan, le président de la République de Pologne Ignacy Mościcki avec sa femme Maria, parmi les personnes rassemblées, Kazimierz Fudakowski.

La politique envers
les propriétaires terriens

A l’aube de la IIe République, la majorité des partis politiques se déclare pour une limitation sensible du rôle de la noblesse terrienne. On postule pour l’expropriation obligatoire et en 1925, une loi sur la réforme agraire contre indemnité est votée. La noblesse terrienne se défend contre cette réforme, soulignant son attachement à la terre ainsi que le meilleur rendement de leurs exploitations dans les grands domaines par rapport aux exploitations paysannes.

Après le coup d’État de mai 1926, les pouvoirs de Sanacja (« assainissement », camp du maréchal Piłsudski) modifient leurs relations avec la noblesse terrienne, la considérant comme l’un des piliers de l’État polonais. Une rencontre entre Józef Piłsudski et les représentants de la noblesse terrienne et aristocratique a alors lieu au château de la famille Tarnowski à Dzików et un an plus tard, chez les Radziwiłł à Nieśwież.

Ces rencontres ont pour résultat le soutien de la noblesse terrienne aux nouveaux pouvoirs en place dont l’ambition était de sortir le pays du chaos.

L’entre-deux-guerres est une période de luttes des propriétaires terriens pour conserver leurs biens. Le processus visant à réduire la grande propriété au profit des exploitations paysannes suivait cependant son cours. En effet, la soif de terre augmente dans les villages, même si de 1918 à 1938 deux million et demi d’hectares furent parcellés et vendus aux paysans.